La micro-aventure et le slow voyage ont le vent en poupe. Si ces termes autour du voyage responsable te sont familiers, c’est que tu as sûrement déjà entendu parler du wwoofing !
Mais connais-tu sa véritable histoire ?
Si cette pratique est très répandue à l’autre bout de la planète, plus précisément en Nouvelle-Zélande ou en Australie, elle est pourtant née au Royaume-Uni.
Il existe de nombreuses alternatives pour voyager responsable, le wwoofing pour les plus aventuriers, mais vous pouvez aussi découvrir Yescapa pour de la location de van et camping car entre particulier.
Sommaire
ToggleL’histoire du wwoofing
Les débuts du wwoofing
En 1971, Sue Coppard, jeune secrétaire Londonienne, se confrontait à un réel manque de nature et un désir profond de retour à la terre. Alors ni une ni deux, elle contacte les fermes biologiques autour de la capitale, qui par ailleurs, ont un besoin supplémentaire de main-d’oeuvre par rapport aux fermes industrielles, afin de leur proposer son aide. Envieuse de partager cette expérience, Sue crée une petite annonce, et la voilà partie avec quelques compagnons de voyage pour sa toute première aventure.
C’est une réussite, Sue voit le réel potentiel pour les agriculteurs mais également l’engouement des citadins en manque de verdure.
Du bouche-à-oreille au wwoofing
À l’origine, le wwoofing était pratiqué le week-end d’où son acronyme “Working weekends on organic farms”.
Aujourd’hui, si tu te balades sur le site web du wwoofing, tu te rendras vite compte que la majorité des hôtes recherchent des volontaires pour des périodes un peu plus longues.
Le concept a évolué au fil des années et a même changé de sigle “World Wide opportunities on organic farms“, ce qui veut dire, si tu as quelques bases en anglais, que tu peux te lancer dans l’aventure à peu près partout dans le monde. Aujourd’hui, c’est 132 pays qui font partie du réseau.
Le wwoofing, comment ça marche ?
Questions pratiques
Pour commencer, tu dois donc choisir ta destination. Sache qu’en fonction du pays, les réglementations peuvent parfois comporter certaines caractéristiques. Comme je te le disais, le wwoofing fait partie d’un réseau, FOWO (fédération de l’organisation du wwoofing). Certains pays, comme la France, ont une association locale et d’autres pays sont indépendants. D’où les légères différences d’organisation en fonction de la localisation.
Une fois inscrit.e, ta petite cotisation annuelle payée, la charte signée, et ta description postée, tu peux choisir ta future aventure et ce n’est pas une mince affaire !
Entre l’élevage de brebis, l’aquaculture, la cueillette sauvage, la permaculture, les vendanges, l’éco-construction et bien d’autres activités toutes aussi passionnantes les unes que les autres, tu feras sûrement face à quelques dilemmes.
Heureusement, des filtres t’aident à sélectionner les fermes qui correspondent à tes critères. Que ce soit la localisation, les activités, le type de logement, ou même le régime alimentaire que tu suis, tu n’es pas complètement déboussolé.e.
Une fois sur place, on peut dire que c’est un échange de bons procédés. Tu donnes un coup de main à tes hôtes sur leur exploitation une partie de la journée, en contrepartie tu découvres un métier, tu es logé.e, nourri et parfois blanchi.
D’ailleurs, il n’y a pas de restriction d’âge, tu peux même vivre l’expérience avec ta grand-mère ou tes enfants.
Le wwoofing, un voyage pas comme les autres
Troque tes vacances “hôtel, transat, cocktail” avec un voyage “bottes, sourire, partage“. Le wwoofing, c’est avant tout un échange entre des êtres humains, un retour à la nature et une expérience hors du commun. Bref, une vraie philosophie de vie !
Alors oui, ce sont des “vacances pas chères” mais avant tout des “vacances engagées“.
C’est un bon moyen d’éveiller les consciences. Sois-en sûr.e, une semaine à la ferme te fera grandir et mûrir bien plus vite que six mois de “métro, boulot, dodo”.
Si tu es en plein questionnement sur le sens de ta vie, un conseil : fonce ! En wwoofing, tu croises des parcours atypiques et inspirants que ce soit avec tes hôtes ou même avec d’autres wwoofer.euse.s.
C’est le moment de faire ton sac
Pense-bête du wwoofer
Ça y est, tu as trouvé ton futur séjour ? Alors, c’est parti pour faire ta valise, ou plutôt ton sac à dos. Question pratique, il sera ton meilleur ami, surtout si tu enchaînes les wwoofings.
Été comme hiver, n’oublie pas des chaussures de sport, rando ou bottes qui te sont indispensables pour travailler à la ferme. Ici pas de chichis, tu vas sûrement devoir te salir. Ce qui veut également dire, vêtements adéquats.
Un chapeau, des lunettes de soleil ainsi que de la crème solaire peuvent être nécessaires à n’importe quel moment de l’année. Bon je te laisse quand même faire un check météo afin de ne pas t’encombrer pour rien.
Je te conseille aussi de bien lire la description de ton hôte, en général, tout est très bien détaillé. Si ce n’est pas le cas, n’hésite pas à lui envoyer un message afin d’avoir de plus amples informations. Parfois, certains hôtes demandent d’apporter un sac de couchage, des gants et autres accessoires auxquels nous n’aurions pas forcément pensé.
Dernière chose, n’hésite pas à glisser dans ton barda, une petite attention pour ton hôte. La spécialité de ta région, un petit cadeau home made… je te laisse être créatif.ve. Rien d’obligatoire évidemment, mais c’est toujours très bien reçu.
Une fois sur place
Le mot d’ordre : communication
La clé d’un bon woofing, c’est la COM.MU.NI.CA.TION.
Que ce soit pour un wwoofing, où n’importe quoi d’autres d’ailleurs.
Tu dois te sentir à l’aise tout au long de ton séjour, donc sois toi-même, pose toutes tes questions, exprime tes ressentis sans appréhension. Ton hôte n’est pas devin, et ne peut pas deviner si tu n’aimes pas telle ou telle tâche, si tu n’apprécies pas son ragoût de porc qu’il ou elle te sert à chaque repas, si tu n’es pas confortablement installé.e dans sa caravane, etc..
Répartition des tâches et du temps en wwoofing
La convivialité fait partie du voyage, tu es très vite intégré dans la famille. Alors comme chez toi, mets la main à la pâte, que ce soit pour le rangement, le ménage, la cuisine, ce n’est pas juste bien vu, c’est également du savoir-vivre.
Dans certains wwoofings, il arrive que l’entente soit si bonne que les hôtes et wwoofer.euse.s passent l’intégralité de la journée ensemble. Encore une fois, aucune obligation, si tu en ressens le besoin, pense à t’isoler lors de tes moments de repos. Tu pourras ainsi profiter à fond des moments de partage, sans overdose.
Le temps des aurevoirs
Comme un goût de trop peu
Après ton séjour, si celui-ci s’est bien passé, garde contact. Qui sait, tu reviendras peut-être ?
Il est également très conseillé de laisser un avis sur le profil de ton hôte. Cela aide les futurs wwoofer.euse.s intéressé.e.s mais également ton hôte qui a un retour supplémentaire.
Si malencontreusement, ton aventure ne se passe pas comme prévue (ça arrive mais c’est très très rare), n’hésite pas à contacter directement le site wwoof. Les bénévoles pourront alors t’aider à gérer la situation et voir ce qui peut mieux se passer pour les prochains.
Le verdict final
Tu l’auras compris, le wwoofing, c’est que du positif.
Pas besoin de partir à l’autre bout du monde pour découvrir des personnes formidables, ils sont tout autour de toi ! En France, il existe plus de 1 800 annonces sur le site du wwoofing, qui comptabilise un sacré pic de plus de 12 000 séjours cet été.
Si tu pars à l’étranger, l’expérience peut être également super enrichissante, car après tout, qu’est-ce que le voyage sans rencontres ?
Si tu souhaites découvrir d’autres alternatives pour voyager responsable, rendez-vous sur notre guide complet des alternatives pour voyager responsable.
Toi aussi, tu as déjà expérimenté le wwoofing ? Alors n’hésite pas à raconter ton aventure en commentaire.
Bon je te laisse, on m’attends pour la cueillette.
Nina Flabeau – @Green_up