Elon Musk et Donald Trump : deux visions opposées de l’automobile

Un ancien président en campagne

D’un côté, Elon Musk envisage un avenir dominé par les véhicules électriques. De l’autre, Donald Trump veut freiner cette transition. Actuellement en campagne pour 2024, l’ancien président Trump affiche désormais une position plus nuancée sur la question.

Lors de son premier mandat, Trump était fermement opposé aux voitures électriques, les qualifiant de gadgets impratiques. Son scepticisme vis-à-vis du changement climatique, son soutien à l’industrie pétrolière, et son désir de se démarquer de Barack Obama expliquent en partie sa position de l’époque. Cependant, hier soir, il a déclaré vouloir mettre fin au soutien gouvernemental pour les véhicules électriques dès son premier jour en fonction. Cette phrase, à première vue contradictoire, mérite une analyse approfondie.

Trump souhaite un retour des emplois auto

Donald Trump critique les politiques mises en place par l’administration Biden visant à encourager les voitures électriques. Ces politiques incluent des incitations fiscales et des objectifs de réduction des émissions pour les constructeurs. Trump propose d’utiliser des taxes, des tarifs et des incitatifs pour “ramener les emplois auto dans notre pays”, sans permettre la construction d’usines automobiles à l’étranger.

Elon Musk soutient Trump

Ce retournement de situation intervient alors qu’Elon Musk, à la tête de Tesla, déclare son soutien à la campagne de Trump en versant 45 millions de dollars par mois. Musk a également relocalisé deux de ses entreprises de Californie vers le Texas, État plus aligné avec ses positions conservatrices. Cette alliance semble être un partenariat stratégique où Trump bénéficie du financement de Musk, et ce dernier d’un contexte politique plus favorable à ses affaires.

Les interrogations autour du plan de Trump

Le plan de Trump prétend sauver l’industrie automobile américaine, mais il soulève des questions. La promesse d’imposer des tarifs élevés sur les voitures produites en Chine semble peu réaliste car ces voitures sont déjà difficiles à acheter aux États-Unis. De plus, mettre fin aux politiques pro-électriques de Biden pourrait retarder encore davantage les constructeurs américains dans la transition énergétique en cours.

Sous son premier mandat, la politique commerciale agressive de Trump envers la Chine avait déjà eu des effets négatifs sur l’industrie automobile américaine. Les taxes douanières imposées aux importations chinoises avaient réduit significativement les exportations de voitures américaines vers la Chine.

Réponse de Joe Biden

En réponse, Joe Biden a tenu à rétablir certaines vérités. Il a déclaré : « Donald, il n’y a pas de mandat sur les voitures électriques. Et l’industrie manufacturière américaine est en plein essor sous mon administration. » Cette réponse montre que le débat est complexe. Il s’agit d’accompagner la transition énergétique tout en préservant les emplois et la compétitivité de l’industrie automobile américaine.