Sommaire
L’évolution d’Arcade Cycles : nouvelle usine pour une nouvelle ère
Avec une expansion remarquable et un triplement de son chiffre d’affaires en une décennie, Arcade Cycles a érigé une manufacture à la pointe de la modernité à La-Roche-sur-Yon.
Sa capacité initiale de 60 000 vélos ne suffisant plus à répondre à la demande croissante, spécialement dans le segment des vélos électriques qui représente maintenant la moitié de ses ventes, la société a inauguré ce nouvel espace de production.
Le déplassement de l’ancien site
Frédéric Lucas, à la tête de l’entreprise depuis 2022, a orchestré le déménagement minutieux de la production de l’ancien site, dorénavant saturé, vers ce nouveau bastion industriel.
Ce transfert a été une réponse stratégique à la nécessité d’élargir l’offre tout en préservant les partenariats établis avec de grands clients internationaux, tels que la ville de Milan.
Encrée dans le paysage local, la direction d’Arcade Cycles a fait le choix délibéré de maintenir ses activités au sein de La-Roche-sur-Yon, renonçant à la délocalisation malgré des sollicitations étrangères.
Cette décision incarne une fidélité à l’équipe et au patrimoine industriel de la société.
Des améliorations tangibles
La nouvelle usine, s’étendant sur 15 000 m² – soit plus du double de l’ancienne –, n’a pas encore atteint son plein potentiel, fonctionnant actuellement avec une seule ligne d’assemblage de vélos.
Toutefois, la productivité n’est pas le seul atout visé : l’amélioration de la qualité et de l’ergonomie pour les 124 employés est une priorité.
Un processus de peinture semi-automatisé et respectueux de l’environnement, avec 90% de réutilisation des matières, en est un parfait exemple.
En vue de 2030, Arcade Cycles ambitionne de doubler sa production annuelle actuelle pour atteindre 120 000 unités, potentiellement en l’étendant à 180 000.
Cela se traduirait par une augmentation significative de l’effectif, estimée à environ 200 collaborateurs.
La mise en place d’une seconde ligne d’assemblage et d’avancées technologiques telles que la robotisation pourrait révolutionner les opérations manuelles encore prédominantes dans cette industrie naissante.
Vers un impact environnemental plus faible
La structure neuve ne se contente pas de proposer un environnement de travail optimisé, mais s’engage également dans une démarche éco-responsable.
Elle s’auto-alimente grâce à des panneaux solaires et prend des mesures pour protéger l’écosystème local.
Néanmoins, l’entreprise est confrontée au défi de réduire l’impact écologique des composants de vélos, majoritairement importés d’Asie.
Frédéric Lucas évoque les tentatives d’intégrer des éléments produits en Europe dans les vélos assemblés, bien que le marché soit encore dominé par des pièces non-européennes.
Dans un secteur où le cadre européen reste marginal, les initiatives de divers acteurs français pourraient stimuler une production plus proche géographiquement.