Sommaire
ToggleBYD et le défi des batteries solides au coeur d’une alliance inédite
L’industrie automobile chinoise avance à grands pas dans le domaine des technologies avancées, avec BYD, l’un des leaders du marché de la voiture électrique, qui forge des liens stratégiques avec les principaux acteurs de la production de batteries.
Dans une initiative soutenue par l’état chinois, l’ambition est de transformer radicalement les standards d’autonomie et de temps de recharge des véhicules électriques grâce aux batteries à état solide.
Domination chinoise dans le secteur des batteries pour VE
Au coeur de cette révolution technologique, on retrouve principalement des compagnies chinoises spécialisées.
CATL, BYD et le sud-coréen LG sont actuellement en tête du classement mondial de la production de batteries pour véhicules électriques.
En 2023, CATL dominait avec environ 37 % de parts de marché, suivie de BYD avec 16 % et LG avec 14 %. Cette suprématie chinoise est bien installée et semble destinée à perdurer.
La consolidation de la Chine dans la batterie à état solide
En dépit des avancées espérées de la part d’acteurs japonais, américains ou européens comme Toyota, QuantumScape ou NorthVolt, il apparaît clairement que la puissance industrielle chinoise reste un facteur incontournable.
La création récente du CASIP (China All-Solid-State Battery Collaborative Innovation Platform) en est une parfaite illustration.
Ce consortium regroupe des constructeurs de renom tels que BYD et Nio, ainsi que des géants du secteur de la batterie comme CATL, FinDreams, CALB, EVE Energy et Gotion. Ces entreprises ont pour mission de développer une batterie solide révolutionnaire.
Des objectifs ambitieux pour l’avenir de la mobilité électrique
Le but de cette collaboration ? Propulser la performance des batteries pour qu’elles doublent l’autonomie des véhicules électriques et offrent des recharges ultrarapides, dépassant la rapidité des modèles actuels comme la batterie de la Li Auto Mega.
En outre, la stratégie chinoise ne se contente pas du marché local : la perspective est de déployer ces batteries innovantes au niveau mondial d’ici 2030.
Une transition vers l’ère des batteries solides
Même si la production de masse des batteries solides est envisagée pour 2030, tout comme chez BMW, les premiers prototypes pourraient être intégrés à des voitures de luxe, produites en édition limitée, d’ici peu.
Un exemple concret est celui de la Zeekr 001, qui, avec sa batterie de 140 kWh, peut parcourir plus de 1000 km sans recharge. Néanmoins, celle-ci est une batterie lithium-ion classique, pour l’instant accessible à une clientèle restreinte.
Les batteries semi-solides comme transition
Tandis que le débat fait rage sur la capacité des batteries lithium-ion à surpasser les futures batteries solides, grâce à des améliorations imminentes qui pourraient permettre des recharges en un temps record et une autonomie dépassant les 1000 km, les batteries semi-solides gagnent déjà du terrain.
Présentes dans les véhicules électriques de marques comme Nio, elles constituent un maillon indispensable vers l’aboutissement du projet des batteries solides.
Une évolution qui s’annonce prometteuse pour les véhicules électriques
En 2030, les voitures électriques promettent de ne plus souffrir la comparaison avec les véhicules à combustion interne, tant sur le plan de l’autonomie que sur le temps de recharge, qu’il s’agisse de batteries solides ou de batteries lithium-ion avancées.
La technologie semi-solide pourrait donc être la charnière de cette avancée, avant que l’ère des batteries solides ne fasse définitivement sa percée dans le secteur automobile.