En 1987 paraissait le « rapport Brundtland ». Ce texte fondateur du développement durable soulignait alors le faible intérêt porté aux problèmes écologiques, tels que le réchauffement climatique ou la désertification des terres agricoles. Heureusement, les consciences évoluent ! Ainsi, en août 2019, 72 %*des Français confiaient se sentir concernés par les enjeux environnementaux. Vous vous demandez comment devenir écologique à votre tour ? (Re)découvrez les principes de l’écologie et 5 gestes éco-responsables pour préserver la planète.
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ToggleComment devenir écologique ? Saisir les enjeux
Si elle est aujourd’hui sur toutes les lèvres, l’écologie reste une notion complexe. S’agit-il de protéger la biodiversité ? De réduire nos déchets ? De manger sainement ? Et bien, c’est un peu tout ça à la fois ! Mais saviez-vous que c’est aussi, et avant tout, une science, au même titre que la botanique, l’anatomie ou la génétique ? Au fil du temps, l’aspect scientifique a revêtu une vision plus politique et sociale, si bien que l’écologie évoque désormais plus communément la protection de l’environnement que l’étude des écosystèmes. Pourtant, il existe deux notions bien distinctes.
L’écologie (ou « écologie scientifique »)
À l’origine, l’écologie est une science qui étudie le mode de vie des êtres vivants (biocénose) et les interactions avec leur milieu (biotope). Ensemble ils forment un écosystème, où 3 types de relations sont possibles :
- Le parasitisme : un organisme vit au dépend de son hôte (c’est le cas des puces qui se nourrissent du sang d’un chien).
- Le mutualisme : deux organismes s’apportent mutuellement des bienfaits (les poissons-clowns trouvent refuge dans les tentacules des anémones et les protègent, en retour, d’autres prédateurs).
- Le commensalisme : un organisme profite des avantages d’un autre sans lui nuire (le lierre utilise l’arbre pour se hisser vers la lumière).
La Terre est ainsi composée d’une multitude d’écosystèmes, qui interagissent les uns avec les autres. Conséquence ? La dégradation d’un seul d’entre eux entraîne inévitablement des déséquilibres au sein d’autres communautés. Dans un rapport publié en 2019, l’ONU révèle qu’un million d’espèces sont menacées d’extinction. Les raisons ? Des écosystèmes de plus en plus fragilisés, à cause de la pollution, de la surexploitation des ressources naturelles, etc.
En 2017, plus de 15 000 scientifiques, issus de 184 pays, avaient déjà tiré la sonnette d’alarme, en signant une tribune médiatique :
« En ne remettant pas en cause une économie reposant uniquement sur la croissance, en ne réduisant pas les gaz à effet de serre, en n’encourageant pas les énergies renouvelables, en ne protégeant pas les habitats, en ne restaurant pas les écosystèmes, en ne freinant pas la pollution, en ne régulant pas les espèces invasives, l’humanité ne fait pas les efforts urgents et nécessaires pour préserver notre biosphère. » – Tribune du 13 novembre 2017, publiée dans la revue BioScience.
L’écologisme (ou « écologie appliquée »)
Pour lutter contre ces dérèglements, les défenseurs de l’environnement (les écologistes) entrent alors en jeu. En se basant sur les études réalisées par les scientifiques (les écologues), ils mettent en place des actions politiques et sociales. On parle « d’écologisme ». Comme les organismes au sein d’un écosystème, l’écologie et l’écologisme sont deux notions interdépendantes. Savez-vous, qu’ensemble, elles constituent l’écologie intégrale ?
L’écologie intégrale
Apparu à la fin des années 1990, le concept « intégral » avait pour but de réconcilier les écologues et les écologistes. Devenu pilier du développement durable, il intègre toutes les déclinaisons de l’écologie, soit les aspects :
- environnementaux (scientifiques) ;
- économiques ;
- sociaux ;
- culturels ;
- de la vie quotidienne.
L’agenda 2030, adopté lors de la conférence de Paris de 2015, décline 17 objectifs de développement durable. Ils sont détaillés dans le Rapport sur les objectifs de développement durable 2020, publié par les Nations unis.
Comment être vraiment écolo ? 5 gestes pour sauver la planète
1 – Avoir un habitat ou une maison écolo
- Isoler sa maison : en plus d’augmenter notre confort de vie, l’isolation réduit la facture de chauffage et limite les émissions de gaz à effet de serre. Pour agir contre les « passoires thermiques », le gouvernement a mis en place MaPrimeRénov’, accessible aux propriétaires de logements.
- Réduire sa consommation énergétique : éteindre la lumière en quittant une pièce et ne pas laisser ses appareils en veille sont des gestes efficaces, pour lutter contre la hausse des températures. Une astuce ? Utilisez des ampoules LED, qui consomment moins d’électricité (tout en ayant une durée de vie plus longue).
- Limiter sa consommation d’eau : ne plus gaspiller d’eau potable au quotidien est essentiel. En effet, si la terre est composée aux ¾ d’eau, l’homme a besoin d’eau douce pour boire et alimenter son agriculture. Or, on ne trouve que 3 % d’eau douce sur Terre !
- Entretenir ses appareils ménagers : en février 2022, 50 à 70 % des pannes étaient dues à un manque d’entretien ou à un défaut d’utilisation. Préserver son électroménager permet d’éviter les surcoûts liés à un mauvais fonctionnement et de repousser l’achat de nouveaux appareils.
2 – Réduire son empreinte carbone digitale
Générée par nos ordinateurs, nos objets connectés ou nos smartphones, notre empreinte numérique explose : surexploitation des minerais, rejets toxiques, multiplication de datacenters… la liste est longue. Si nous ne souhaitons pas et, en toute honnêteté, ne pouvons plus vivre sans nos téléphones, la sobriété numérique est néanmoins possible. Comment ? Voici quelques conseils donnés par Greenpeace :
- allonger la durée de vie de nos équipements (en 2017, 88 % des français changeaient leur smartphone alors qu’il fonctionne encore) ;
- éviter les vidéos en très haute définition (plus un écran est grand plus il pollue) ;
- limiter le recours aux objets connectés (a-t-on vraiment besoin d’un assistant virtuel pour allumer notre radio ?) ;
- réduire la taille de nos mails et notre volume de recherches sur le web.
3 – Abandonner l’utilisation de produits toxiques
Bourrés de substances toxiques, les produits ménagers polluent le sol, l’eau et l’air, une fois rejetés dans la nature. Aussi, il est conseillé de nettoyer avec des produits naturels, tels que le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude, le citron, le savoir noir, etc. En cas d’utilisation de produits industriels, privilégiez ceux sans parfum synthétique (moins chimiques et tout aussi efficaces).
4 – Trier et réduire ses déchets
Nos poubelles sont remplies d’emballages, de verre ou de plastique, soit autant de matériaux pouvant être recyclés. Le tri sélectif permet donc de transformer nos détritus en nouveaux objets, et d’économiser nos ressources naturelles. Réduire leur quantité permet, par ailleurs, de protéger les écosystèmes marins, durement touchés par la pollution. Pour endiguer la croissance du « 7ème continent » il est préférable d’utiliser des objets réutilisables (gourde en inox, sac en jute, etc.).
5 – Adopter la slow life
Le mouvement Slow est né dans les années 80, à l’initiative du journaliste Carlo Pétrini. Pour contrer l’expansion de la restauration rapide, le gastronome italien revendique alors la slow-food. Son objectif ? Dénoncer « le toujours plus vite » qui s’impose dans nos vies – et dans nos assiettes ! Aujourd’hui, le mouvement s’étend bien au-delà du secteur alimentaire, avec notamment :
- le slow travel : une alternative au tourisme de masse ;
- la slow food : une alimentation qui privilégie les circuits-courts et les produits de saison ;
- le slow design : une décoration à base de produits naturels, de recup’ et de surcyclage ;
- la slow fashion : une mode plus respectueuse de la nature, des animaux et des personnes dans ses chaînes de fabrication.
🍃 Envie d’un intérieur plus personnel et écolo ? Adoptez le slow design !
Comment devenir écologique ? 5 points à retenir pour réussir votre transition !
Malgré l’éveil de la « conscience verte », les actions individuelles demeurent encore trop timides. En cause ? La difficulté de mesurer l’impact de nos efforts – qui semblent souvent dérisoires. Pourtant, de simples écogestes œuvrent réellement en faveur de la planète, il suffit de :
- faire la distinction entre écologie et écologisme ;
- comprendre le fonctionnement des écosystèmes ;
- saisir les enjeux du développement durable (en lisant le rapport des Nations Unis !) ;
- connaître les gestes écoresponsables et agir au quotidien ;
- ralentir sa consommation… et prendre le temps de vivre !
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Note : (*) Enquête réalisée en ligne, les 28 et 29 août 2019 sur un échantillon de 1066 personnes âgées de 18 ans et plus (par Harris Interactive, pour M6 et RTL).
Sources : Harris Interactive ; ADEME ; Ministère de la transition écologique et solidaire ; Conservation Nature