Description

Première automobile à hydrogène produite en série à l’échelle mondiale, la Toyota Mirai a marqué son entrée sur le marché en 2018 dans quelques pays, dont la France. En 2021, elle a été renouvelée avec une seconde génération entièrement repensée, offrant une autonomie portée à 650 kilomètres.

En matière de design, Toyota a opté pour une approche audacieuse avec la Mirai, se démarquant des autres modèles de la marque grâce à un style avant-gardiste qui suggère la “mobilité du futur”. Ce choix visait à attirer les “early adopters”, premiers utilisateurs de cette berline à hydrogène. Arborant un profil en forme de goutte d’eau, la Mirai est dotée de prises d’air latérales impressionnantes, encadrées de barres chromées qui accentuent sa calandre. À l’arrière, ses lignes distinctives contribuent à son allure unique, avec seulement quelques détails en commun avec la Toyota Prius 4.

En 2020, un tournant significatif a été marqué par l’adoption de la plateforme de la Lexus LS. La Mirai a gagné en taille, mesurant désormais 8,5 cm de plus, 6 cm de plus en largeur et 6 cm de moins en hauteur, ce qui lui confère une silhouette attrayante de 4,97 mètres. Le design privilégie des formes épurées, s’éloignant des plis excessifs pour se rapprocher de sa cousine tout en offrant un habitacle au caractère distinctif propre à Toyota.

Concernant l’habitabilité, la première génération de la Toyota Mirai souffrait de l’encombrement de ses composants, ne permettant que quatre places confortables et un coffre relativement petit de 391 litres. La seconde génération a rectifié le tir en augmentant l’empattement, en déplaçant la pile à combustible vers l’avant et en réduisant la taille de la batterie, permettant ainsi un espace intérieur et un volume de coffre plus généreux.

Le fonctionnement de la Toyota Mirai repose sur le système Toyota Fuel Cell System (TFCS), qui utilise deux sources d’énergie pour alimenter un moteur électrique. La première version à hydrogène comportait un moteur de 113 kW (154 ch) à l’avant, tandis que la version 2020 intègre un moteur de 134 kW (182 ch) à l’arrière, offrant ainsi un passage de la traction à la propulsion. La pile à hydrogène d’origine a également évolué, passant de 114 kW (155 ch) en 2014 à 128 kW (174 ch) en 2020, avec un repositionnement pour optimiser l’espace intérieur. La batterie est dorénavant de type lithium-ion de 1,2 kWh, avec un voltage accru à 311 V. La Mirai atteint une vitesse maximale de 178 km/h et accélère de 0 à 100 km/h en 9,6 secondes.

Au quotidien, la Toyota Mirai propose trois modes de conduite : Normal, Eco et Power, ainsi qu’un mode supplémentaire “Brake” qui permet d’améliorer la récupération d’énergie lors du freinage.

En ce qui concerne l’autonomie et le ravitaillement, la Mirai est équipée de deux réservoirs en T pouvant contenir 4,6 kg de gaz à une pression de 700 bars, et la version 2020 introduit un troisième réservoir sous le coffre, portant le volume total à 142 litres d’hydrogène (H2). Cela correspond à un poids total de 5,6 kg de H2, ce qui permet d’augmenter l’autonomie jusqu’à 650 kilomètres selon le cycle WLTP. Contrairement à la Prius, qui peut se ravitailler dans n’importe quelle station-service, la Mirai doit compter sur un réseau spécifiquement dédié aux stations de recharge en hydrogène. Le ravitaillement, bien que spécifique, reste simple et rapide, prenant quelques minutes. Lorsqu’elle est raccordée à la station, celle-ci évalue automatiquement le différentiel de pression avant d’entamer le processus de remplissage. Il est à noter que la Mirai nécessite des stations capables de fournir de l’hydrogène à 700 bars pour effectuer un plein complet, et le coût du kg de H2, détaxé, est actuellement d’environ 10 €, ce qui représente un coût total de 50 à 60 € par plein.

La commercialisation de la Mirai a débuté en 2014, d’abord au Japon et en Californie, suivie d’une introduction en Europe en 2015, mais uniquement dans les pays disposant d’une infrastructure de ravitaillement en hydrogène adéquate. Ainsi, sa disponibilité initiale en Europe a été restreinte à quatre pays : Allemagne, Danemark, Belgique et Royaume-Uni. En France, la vente n’a commencé qu’en octobre 2018 avec l’apparition de quelques stations de recharge. La première génération de la Toyota Mirai était proposée à partir de 78 900 €, le constructeur privilégiant la location longue durée pour ses clients. Éligible au bonus écologique et à la prime à la conversion, la Mirai répondait à des exigences environnementales.

Malgré le manque de changements significatifs dans l’infrastructure en 2020, la seconde génération a à nouveau ciblé prioritairement les marchés américain et japonais, avec un accès à l’Europe quelque temps après, en 2021. Le prix de départ de cette nouvelle version est fixé à 67 900 €.