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ToggleChute des ventes de deux-roues électriques en France
L’industrie française des véhicules à deux-roues connaît des changements notables en ce début d’année 2024.
Alors que l’on observe une augmentation globale des immatriculations de deux-roues, le secteur des motos et scooters électriques subit une baisse d’environ 30%.
Les chiffres révèlent qu’entre janvier et mars 2024, on dénombre 8 423 immatriculations de ces engins électriques contre 11 992 à la même période en 2023.
Une exception dans un marché en hausse
Malgré une reprise des ventes des deux-roues traditionnels à combustion, le marché de l’électricité est en recul. Un contraste marqué avec l’essor des voitures électriques, qui continuent d’attirer une clientèle croissante. La demande pour les motos électriques d’occasion est le seul domaine électrique affichant une croissance, avec une petite augmentation de 4% par rapport à l’année antérieure.
Les déterminants d’une baisse
L’analyse de Marie-Laure Nivot de chez AAA DATA souligne une dépendance du marché à un modèle dominant, sans toutefois préciser lequel. Alors que la gamme de deux-roues électriques s’élargit avec des fabricants tels que Askoll, Easy-Watts, Super Soco, Piaggio et Yamaha, le succès mitigé d’un leader inconnu suffit apparemment à ébranler l’ensemble du segment électrique.
Christophe Michal de Solly Azar Assurances propose une autre perspective, notant que les utilisateurs ruraux restent non convaincus par l’autonomie limitée des scooters électriques, notamment ceux de 50 cm³, malgré les progrès technologiques. S’ajoute également la question épineuse du coût, souvent supérieur par rapport aux options thermiques. Pour les motocyclistes, l’absence du bruit caractéristique des moteurs traditionnels semble être un frein majeur à l’adoption de l’électrique.
Un avenir incertain malgré un début d’année ardu
Les données actuelles ne présagent pas nécessairement de la tendance annuelle, étant donné que les périodes hivernales enregistrent traditionnellement moins de ventes de deux-roues. L’industrie espère que des initiatives politiques plus affirmées encourageront le développement et la croissance du marché électrique, à l’instar du secteur automobile qui bénéficie déjà d’un soutien plus conséquent.
En conclusion, le marché français des deux-roues électriques traverse une période difficile, nécessitant une considération sérieuse des défis techniques, des attentes des consommateurs et d’un engagement politique plus soutenu pour inverser cette tendance baissière.