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ToggleMadrid interdit les vélos électriques en libre-service
Un double choc pour la mobilité douce
La mairie de Madrid a entrepris une action inattendue en septembre dernier en bannissant les trottinettes électriques en libre-service, pointant du doigt les défaillances des opérateurs. Un mois après, la ville appliquait la même interdiction aux vélos électriques en libre-service. Cette mesure drastique a pris effet le 1er octobre, laissant une semaine aux compagnies concernées, notamment Bird, Bolt, Lime et Ridemovi, pour retirer leurs véhicules des rues madrilènes.
Réactions des opérateurs
Lime, l’un des principaux fournisseurs, a exprimé sa consternation par voie médiatique, déplorant avoir pris connaissance de cette interdiction sans préavis formel. Traditionnellement, un délai d’un mois est accordé pour l’enlèvement des véhicules. Face à cette situation, Lime engage un bras de fer avec le maire José Luis Martínez-Almeida, refusant de se conformer à cette décision municipale.
Vers une hausse du service public BiciMAD
Cette interdiction pourrait favoriser le service public de la ville, BiciMAD, dont la municipalité espère accroître l’utilisation. Borja Carabante, délégué à la Mobilité de Madrid, attribue à BiciMAD une efficacité supérieure comparée aux offres privées, trop limitées selon lui. BiciMAD dispose de 7 500 vélos électriques répartis sur 611 stations.
Comparaison avec d’autres villes européennes
Lime critique la démarche de Madrid, la qualifiant de « cas à part en Europe » dans le domaine de la mobilité durable. Pourtant, d’autres villes ont déjà adopté des mesures similaires. À Paris, un vote citoyen a conduit à l’interdiction des trottinettes électriques en 2023. Marseille a vu son parc de trottinettes passer de 4 000 à 3 000 modèles, tandis qu’à Lyon, l’usage des trottinettes est interdit aux mineurs depuis 2022.