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ToggleUne vision déformée de la voiture électrique dans les médias
Un coût de 13 euros pour 100 km ?
« 13 euros pour faire 100 km ». Ce chiffre, avancé dans un reportage de TF1, a indigné les propriétaires de véhicules électriques. Cette information inexacte soulève des questions sur la manière dont les médias traitent la montée en puissance des voitures électriques. Si l’on en croit certains reportages diffusés à des heures de grande écoute, cette technologie semble encore expérimentale. Comment expliquer cet écart entre la réalité et la perception médiatique ?
Des erreurs factuelles et des cas particuliers montés en généralités
L’affirmation concernant les coûts d’utilisation d’un Volvo EX30 a particulièrement choqué les spécialistes. Selon le reportage, il en coûterait 13 euros pour parcourir 100 km avec ce modèle, un montant supérieur à celui de nombreux véhicules thermiques. Comment une erreur de cette ampleur a-t-elle pu passer ? TF1 semble avoir un parti pris pour présenter la voiture électrique de manière négative, en utilisant les témoignages de propriétaires mécontents comme des généralités. Une interviewée a par exemple refusé d’installer une borne de recharge à domicile pour des raisons de coûts, estimé à 1 500 euros dans le reportage. En réalité, des solutions moins chères existent et des crédits d’impôt peuvent être obtenus.
Des comparaisons et des reportages biaisés
Le traitement de certains sujets par TF1 rappelle d’autres cas, comme un comparatif entre véhicules thermiques et électriques où l’autonomie de la voiture électrique avait été maximisée pour en prolonger le temps de parcours. Le reportage ne mentionne pas non plus que les risques d’incendie des batteries sont comparables à ceux des véhicules thermiques. Cette accumulation d’erreurs pourrait s’expliquer par une méconnaissance des spécificités des véhicules électriques par les journalistes.
Des erreurs et une quête du sensationnel
Les journalistes, souvent peu familiers avec la technologie électrique, peuvent commettre des erreurs factuelles et mal poser leurs questions aux experts. Une simple vérification auprès des constructeurs aurait suffi à éviter l’énorme bourde de 13 euros pour 100 km. Il semble aussi y avoir une recherche du sensationnel, car un reportage montrant un utilisateur satisfait attire moins l’attention qu’un sujet sur les galères d’un conducteur en panne de batterie.
Préjugés et nostalgie de l’ère thermique
Les habitudes et préjugés jouent également un rôle. Pour beaucoup, la voiture est encore associée au bruit du moteur et à l’odeur de l’essence. L’électrique, avec son silence et sa conduite différente, bouleverse ces repères. Certains journalistes traitent donc le sujet avec méfiance voire nostalgie.
Un journalisme plus responsable
Un journalisme responsable devrait dépasser ces a priori. Plutôt que de se focaliser sur les aspects négatifs, pourquoi ne pas s’intéresser aux innovations techniques et à l’impact potentiel des nouveaux modèles électriques sur le marché ? L’électrification du parc automobile soulève des enjeux qui méritent d’être explorés de manière équilibrée et informative.