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Le débat en Europe autour des voitures hybrides rechargeables
La consommation problématique des hybrides
En Europe, le débat autour de l’écologie met en lumière un sujet brûlant : l’efficacité réelle des voitures hybrides rechargeables.
Ces véhicules, qui combinent un moteur à combustion et une motorisation électrique avec batterie au lithium, sont vantés pour leur capacité à réduire les émissions lorsqu’ils roulent en mode électrique.
Il est vrai que, sur papier, ils proposent de parcourir une certaine distance en toute autonomie électrique, offrant ainsi une alternative “plus propre”.
Pourtant, lorsque la batterie s’épuise, la consommation de carburant s’avère bien supérieure à celle attendue, parfois jusqu’à 3,5 fois plus que les chiffres avancés par les constructeurs.
Un fossé entre théorie et réalité
Une analyse récente de la Commission européenne a révélé de profondes divergences entre les consommations théoriques, affichées sur les fiches techniques des véhicules, et celles relevées dans des conditions réelles de conduite.
En moyenne, les hybrides rechargeables affichent une consommation jusqu’à 5,94 litres au 100 km contre 1,69 litre annoncé. Cette disparité, moins notable pour les voitures à combustion pure, soulève des questions quant à la validité des procédures d’homologation WLTP actuelles, qui ne reflètent pas fidèlement la réalité quotidienne des automobilistes.
Des usages différents et une consommation inégale
Une hétérogénéité se dessine également entre l’utilisation des hybrides rechargeables par les particuliers et celle des flottes d’entreprises.
Les particuliers tendent à recharger plus régulièrement leurs véhicules, atteignant des taux plus raisonnables de 4 à 5 litres au 100 km.
Les professionnels, qui rechargent moins fréquemment leurs batteries, se retrouvent plutôt avec une consommation de 8 à 9 litres au 100 km.
Perspectives et réglementations futures
Face à ces constatations, des ONG environnementales, telles que Transport & Environment, exigent un resserrement des normes et envisagent même la suppression des hybrides rechargeables.
L’Europe s’oriente aussi vers un possible interdit de ces véhicules à partir de 2035 dans le cadre d’une transition énergétique vers des alternatives plus durables telles que les véhicules électriques, d’autant plus pertinents dans des pays où l’électricité est produite avec une empreinte carbone réduite, comme c’est le cas en France.
Une question de choix en matière de mobilité
La situation soulève inévitablement la question de la place des hybrides rechargeables dans le futur de la mobilité européenne.
Faut-il anticiper leur interdiction ou les maintenir en tant qu’étape intermédiaire vers une décarbonation totale du secteur automobile ?
La décision repose en partie sur les épaules des citoyens et des acteurs politiques, qui devront peser le pour et le contre de telles mesures.