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ToggleProlongation des droits de douane sur les vélos électriques chinois en Europe
Un mécanisme de protection prolongé
L’Union européenne a décidé de prolonger pour cinq années supplémentaires les droits de douane spécifiques appliqués aux importations de vélos électriques en provenance de Chine. Depuis 2018, ces mesures sont en place pour protéger les fabricants européens, un secteur déjà sous pression face à la concurrence asiatique, notamment appuyé par l’Allemagne et les Pays-Bas. Sans cette prolongation, les produits chinois auraient pu bénéficier de conditions d’importation plus favorables, compromettant ainsi l’industrie européenne du cycle.
Protection de l’industrie et de l’emploi
La filière est représentée par l’Association européenne des fabricants de bicyclettes (EBMA) qui se réjouit de cette décision. Selon l’Europe, protéger les 12 000 emplois directs liés à la production de vélos électriques est essentiel pour une industrie considérée comme cruciale dans la transition écologique et le développement d’une mobilité durable. Le montant des taxes à l’importation varie, allant de 10 à plus de 70 %, en fonction des producteurs chinois.
Les raisons des surtaxes
Les droits de douane ne concernent pas uniquement la correction du dumping commercial; ils incluent également des compensations pour équilibrer les prix de revient, prenant en compte les subventions chinoises, notamment celles visant à réduire les coûts des matières premières. Certaines entreprises, tel que le géant Giant, voient leurs produits taxés à 33,4 %, tandis que d’autres peuvent être imposés jusqu’à près de 80 %.
Réactions variées
Du côté des industriels européens, cet prolongement des taxes est accueilli favorablement, la Commission européenne ayant noté certaines pratiques commerciales déloyales. Cependant, le lobby Leva-EU, engagé pour le développement des mobilités électriques légères, critique cette décision. Selon eux, rendre les vélos électriques plus accessibles en termes de prix aurait accéléré la transition écologique. Bruxelles défend sa position en affirmant que ces mesures ont permis à de nouvelles entreprises d’émerger sur le marché et ont stimulé des investissements dans des technologies et processus plus respectueux de l’environnement.