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Modernisation du marché cycliste : nouveau règlement du Parlement européen
Dans une démarche visant à promouvoir la longévité des vélos et à diminuer les frais de réparations, le Parlement européen s’engage à contraindre constructeurs et instances régulatrices à prendre des mesures concrètes.
Cela résulte d’un constat alarmant où de trop nombreux deux-roues, incluant les vélos électriques, sont abandonnés suite à des dommages ou dysfonctionnements.
La refonte du “droit à réparer” pour une mobilité durable
Fin 2023, un nouveau texte législatif sur le “droit à réparer” a été adopté, intégrant spécifiquement la catégorie des vélos, selon les informations de l’organisation Bike EU.
Cette réglementation contraint désormais les fabricants à prendre en charge la réparation de leurs produits au-delà de la garantie standard, à condition que le coût ne surpasse pas la valeur initiale du vélo.
Le texte législatif stipule que ces interventions doivent être effectuées rapidement et que, dans l’attente, une solution alternative comme la fourniture d’un vélo de remplacement est encouragée.
La lutte contre le gaspillage et la pollution
L’élimination précoce des vélos contribue significativement à la production des déchets et à l’émission de dioxyde de carbone, avec un impact environnemental non négligeable.
La Commission européenne vise par ces mesures à réduire la quantité de déchets, évaluée à quelques 35 millions de tonnes par an pour l’ensemble des catégories de produits, et les émissions de CO2 qui en découlent, estimées à 261 millions de tonnes par an.
Encourager les réparations : la situation en France
En France, une initiative similaire sous forme de bonus réparation avait déjà vu le jour temporairement entre 2020 et 2021, relançant l’usage d’un million de vélos.
Une politique de subvention mise en œuvre en décembre 2022 visait à poursuivre sur cette lancée, mais a rencontré des difficultés.
Particulièrement pour le bonus réparation vélo électrique qui est un réel échec en France.
Pour une réparation accessible et économique
La nécessité de simplifier et réduire les coûts des réparations est claire. René Repasi, législateur européen, a souligné l’importance de favoriser l’accès aux informations techniques, d’assurer la disponibilité de pièces à prix raisonnable pour les réparateurs, et même d’étudier la potentiellement révolutionnaire impression en 3D.
De surcroît, la surveillance des prix du marché par les autonomités pourrait servir à conjurer des tarifs excessifs.