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Michelin s’attaque à la pollution liée à l’usure des pneumatiques
L’industrie automobile a longtemps mis l’accent sur la réduction de la pollution de l’air à travers des technologies telles que les véhicules électriques et le recyclage des batteries.
Toutefois, un acteur clé de l’écosystème automobile, l’entreprise française Michelin, porte maintenant son attention sur une forme de contamination souvent passée sous silence : l’érosion des pneus.
Des pneumatiques plus propres pour un avenir durable
Élément incontournable de nos véhicules, les pneus subissent une abrasion constante au contact de la route, générant ainsi des particules fines.
Ces résidus microscopiques, constitués de morceaux de gomme et de composants minéraux, se mêlent à l’air et à l’eau, posant des risques pour la santé et l’environnement.
Dans un élan innovant et écologique, l’équipementier Michelin a pris des mesures concrètes pour adresser ce problème croissant.
À l’issue d’une annonce récente, l’entreprise a mis en évidence sa volonté de minimiser ces émissions potentiellement néfastes. Cette résolution s’inscrit dans la continuité de ses efforts qui incluent le lancement d’un pneu révolutionnaire exempt d’air.
Des recherches poussées pour une technologie de pointe
L’entreprise ne ménage pas ses efforts depuis 2005, avec des avancées significatives matérialisées par plusieurs publications scientifiques.
La réalisation la plus récente est un système d’analyse minutieux permettant de qualifier et de quantifier ces microparticules, présenté lors du Tire Technology Expo à Hanovre.
L’étude ADAC de 2022 a même positionné Michelin en tête des fabricants pour le moindre taux de particules fines émises sur 1000 km.
Comment fonctionne ce dispositif innovant ? Simplifié dans son approche, il s’agit de dispositifs d’aspiration montés sur les véhicules pour recueillir les émissions.
Sélectionnant exclusivement les particules issues des pneus, les résultats fournissent des indicateurs précieux : 1 % de PM10 et 0,6 % de PM2,5, pour exemple.
Ces chiffres permettent d’orienter la composition des pneus vers des alternatives moins polluantes.
Les nouvelles réglementations et l’avenir des pneumatiques
Ce projet s’intègre également à des initiatives réglementaires, notamment avec la norme Euro 7 qui fixera des limites pour les particules diffusées dans l’atmosphère.
Michelin et d’autres fabricants comme Goodyear et Continental sont également impliqués dans le développement de pneumatiques durables à base de matériaux recyclés.
Michelin prévoit l’introduction de gommes entièrement composées de matières recyclables ou déjà recyclées d’ici 2050, concrétisant ainsi son engagement envers une mobilité plus respectueuse de l’environnement.