Les ventes des voitures électriques chinoises chutent en juillet

Un mois de juin remarquable suivi d’une dégringolade

Après un mois de juin exceptionnel, les ventes des marques chinoises de voitures électriques ont chuté de 45% en juillet en Europe par rapport au mois précédent. Faut-il s’en inquiéter ? Pas forcément.

Impact des mesures européennes

L’arrivée des voitures électriques chinoises en Europe suscite de nombreuses réactions, tant chez les constructeurs locaux que dans le milieu politique. La Commission européenne a augmenté les frais de douane début juillet après avoir enquêté sur des subventions présumées de l’État chinois. Cette mesure a impacté immédiatement les ventes, entraînant une baisse de 45% selon Automotive News Europe dans les 16 plus grands marchés européens.

Analyse des chiffres

Cette baisse spectaculaire doit toutefois être relativisée. En effet, le marché européen des voitures électriques a également reculé de 36% en juillet par rapport à juin. De plus, en anticipant l’augmentation des taxes, les marques chinoises ont accru leurs stocks en juin pour maintenir les prix d’avant. MG a d’ailleurs assuré que ses stocks actuels couvriront les besoins jusqu’à la fin septembre en France.

Des marques chinoises en progression

Malgré cette chute en juillet, les marques chinoises progressent en Europe. Leur part de marché est passée de 7,4% à 8,5% en un an. Cette hausse est néanmoins variable selon les marques. BYD a triplé ses ventes en un an, tandis que MG a enregistré une baisse de 20% et Polestar, une baisse de 42%. Polestar espère récupérer des parts de marché en s’ouvrant à de nouveaux marchés, dont la France, en 2025.

Une implantation durable

Les marques chinoises mettent en place des stratégies pour s’implanter durablement en Europe. BYD construit une usine en Hongrie et a annoncé une seconde en Turquie. MG s’intéresse à l’Espagne, Zeekr (du groupe Geely) souhaite assembler ses voitures dans les usines Volvo, et Leapmotor, associé à Stellantis, commencera l’assemblage en septembre dans une usine ex-Fiat en Pologne.

En somme, malgré la baisse de juillet, les marques chinoises semblent bien positionnées pour s’établir durablement en Europe.