Les défis de Neta, constructeur chinois de voitures électriques

Stratégies erronées dans un secteur concurrentiel

Les voitures électriques chinoises ne connaissent pas toutes le succès. Neta, un constructeur méconnu en Europe, traverse des difficultés majeures. En novembre 2024, l’entreprise a licencié massivement et d’après le média chinois Leifang, elle aurait récemment dissous l’intégralité de son département de recherche et développement.

Problèmes financiers et pressions des fournisseurs

La situation financière de Neta s’aggrave. Selon des informations, 200 employés auraient déjà quitté la branche, et des baisses de salaires drastiques (jusqu’à 50 %) sont mises en place depuis octobre 2024. Les fournisseurs, quant à eux, expriment leur frustration face aux factures impayées, certains allant jusqu’à faire des visites prolongées au siège de l’entreprise.

Le média CarNewsChina révèle que les ventes de Neta sont en chute libre : en baisse de 98 % depuis le début de l’année, avec seulement 400 immatriculations enregistrées en février, tandis que BYD enregistre 205 711 ventes ce même mois.

Les problèmes de Neta pourraient être imputés à des erreurs de stratégie à haut niveau. Zhng Yong, un ancien dirigeant, avait misé sur la performance et les marchés internationaux, tandis que Fang Yufong, fondateur de Neta, s’était concentré sur la recherche et développement.

Avenir incertain pour la Neta S Wagon

Bien que Fang Yufong ait repris les rênes en décembre 2024, la dette de Neta grimpe à près de 10 milliards de yuans (1,3 milliard d’euros), rendant l’avenir de la prometteuse Neta S Wagon incertain. Cette voiture était annoncée avec une autonomie de 1 000 km et un châssis conçu par CATL. Sa commercialisation apparaît de plus en plus compromise face aux difficultés actuelles de l’entreprise.