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ToggleEnquête gouvernementale sur le prix de la recharge rapide en autoroute
Un coût de recharge exorbitant
Le prix de la recharge rapide sur les autoroutes a toujours été un point de discorde, en grande partie à cause des tarifs très élevés.
Face à cette situation, le gouvernement a décidé de lancer une enquête pour examiner cette problématique. Le rapport, publié récemment, révèle que tout est conçu pour encourager les opérateurs à maintenir des tarifs élevés, au détriment des conducteurs de véhicules électriques. Malgré une légère diminution des ventes en Europe ces derniers mois, les voitures électriques continuent de se multiplier sur les routes. Toutefois, des obstacles subsistent, notamment le coût et l’autonomie de ces véhicules.
Des bornes publiques coûteuses
Actuellement, plus de 80 % des sessions de recharge se font à domicile, rendant ainsi la conduite électrique plus économique comparée aux voitures thermiques. Cependant, recharger sur les bornes publiques est une tout autre affaire, les tarifs ayant significativement augmenté ces derniers mois.
Le gouvernement avait mis en place un « amortisseur électricité », visant à contenir ces augmentations et à garantir une certaine transparence. Néanmoins, c’est sur les autoroutes que les tarifs sont les plus élevés, en raison de la forte puissance des bornes disponibles.
Cette situation comporte un écart de prix injustifié, à l’instar des bornes de Lidl à 360 kW coûtant 40 centimes par kWh comparées à celles d’Engie facturant 60 centimes pour 300 kW. Le gouvernement surveille de près ce phénomène via l’Autorité de Régulation des Transports.
Résultats de l’enquête et propositions de solution
Des choix de marché discutables
L’enquête dévoile que les conditions d’attribution des marchés aux opérateurs sont à la base des tarifs délirants pratiqués sur les aires de repos. Lors de la sélection des entreprises pour installer leurs bornes, les sociétés d’autoroutes se basent sur divers critères incluant le prix, favorisant paradoxalement celles qui imposent les coûts les plus élevés aux consommateurs.
Cela s’explique par les redevances exigées par les sociétés d’autoroutes (SCA) : plus de 18 % du prix de la recharge leur est reversé, contre seulement 4 % pour d’autres biens vendus en aire de service.
Vers une réforme nécessaire
Pour remédier à cette situation, l’Autorité de Régulation des Transports (ART) propose de réduire la redevance de 18 % à 5 %. Cette mesure permettrait aux gestionnaires de bornes de diminuer leurs tarifs de 10 % tout en restant rentables. Reste à voir si les sociétés d’autoroutes accepteront de rogner sur cette source de revenus grandissante, surtout au moment où les véhicules électriques gagnent en popularité.