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ToggleLe ralentissement du secteur des vélos électriques personnels aux Pays-Bas
Un marché des VAE qui marque le pas
Une récente enquête menée par Multiscope sur un échantillon de 5 554 adultes néerlandais révèle un essoufflement notable du marché des vélos à assistance électrique (VAE).
Il semble que moins de Néerlandais projettent d’acquérir un tel engin, bien que le taux d’équipement des foyers ait crû durant les derniers temps.
Les Pays-Bas, distingués pour avoir des ventes de VAE supérieures à celles des vélos classiques – représentant 57 % des achats en 2022 –, font face actuellement à un potentiel point de saturation.
Des chiffres en demi-teinte
Dans le détail, on note que 43 % des citoyens possèdent déjà au moins un VAE, un scooter électrique ou un engin personnel de mobilité démotorisé (EPDM), en légère augmentation par rapport à l’année précédente.
Cependant, seulement 10 % des personnes interrogées envisagent de s’offrir un VAE dans l’année à venir, révélant un désintérêt croissant : 65 % d’entre eux excluent l’achat de tels dispositifs dans un futur immédiat, soit une augmentation importante par rapport aux 52 % de l’année antérieure.
Les raisons d’une désaffection
Le désamour pour les vélos électriques pourrait être la conséquence de divers facteurs, dont une inflation qui a fait hésiter les consommateurs à s’engager dans de telles dépenses.
De plus, le coût élevé des VAE, en opposition avec leur contrepartie traditionnelle, a pu jouer un rôle dissuasif. Guido de Wit, analyste chez Multiscope, suggère que beaucoup ont déjà fait l’acquisition d’un VAE et que le marché est peut-être arrivé à un point de saturation temporaire.
Une industrie néerlandaise sous pression
Les fabricants néerlandais sont touchés de plein fouet par ce ralentissement. Après une année 2023 très difficile – marquée par le surstock, l’inflation et un déclin de la demande – des entreprises ont été contraintes de cesser leur activité.
L’Accell Group, leader européen du secteur basé aux Pays-Bas, traverse également une période trouble avec des délocalisations, rappels de produits, dettes colossales et restructurations internes. Les perspectives pour 2024 ne s’annoncent pas radieuses, avec une stabilisation espérée tardivement dans l’année ou éventuellement en 2025.