Perspective sur la fabrication automobile chinoise en Europe

Alors que la Commission Européenne tente de limiter l’entrée des constructeurs chinois sur le marché européen, ces derniers restent déterminés. Ils pourraient bientôt bénéficier d’une proposition inattendue de l’entreprise autrichienne Magna Steyr pour produire leurs véhicules en Europe, ce qui leur permettrait de bénéficier de bonus écologiques.

L’ascension chinoise

On a déjà constaté cette tendance lors du Mondial de l’auto de Paris en 2022. Depuis, l’invasion des constructeurs chinois en Europe s’est intensifiée. Des marques comme MG, avec la MG4, et BYD, leader mondial, sont déjà bien implantées. D’autres, comme Xpeng et Nio, les suivent de près. L’Union européenne essaie de freiner cette pénétration, notamment par une enquête pour concurrence déloyale.

Le rôle de Magna Steyr

Magna Steyr, sous-traitant autrichien réputé, offre ses services pour combler les lacunes de sa production après avoir arrêté la fabrication du Fisker Ocean. L’entreprise a pris contact avec plusieurs constructeurs chinois en Europe, proposant ses installations pour assembler leurs véhicules. Le président de l’entreprise, Roland Prettner, n’a pas cité de noms, mais des marques comme Xpeng, Nio ou Zeekr sont naturellement évoquées. BYD, quant à lui, prévoit de construire sa propre usine en Hongrie.

Les avantages locaux

Les discussions entre Magna Steyr et les constructeurs chinois sont en cours. Malgré un coût de la main d’œuvre et de l’énergie plus élevé en Europe, la production locale présente des avantages. Notamment, les voitures fabriquées en Europe pourraient bénéficier du bonus écologique en France, retiré depuis début 2023. L’Union européenne pourrait également augmenter les droits de douane pour ralentir les importations de voitures chinoises, ce problème étant résolu pour les véhicules produits localement.

Défis et perspectives

Installer des chaînes de production en Europe simplifierait la logistique et réduirait les coûts. Cependant, les discussions se poursuivent et les constructeurs doivent évaluer leurs objectifs de vente pour ajuster la production. Reste à voir comment Bruxelles réagira à cette initiative qui contournera ses efforts de limiter l’invasion des véhicules chinois sur le marché européen.