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ToggleLe retour du Plan Vélo parmi les priorités nationales
Mis de côté par le gouvernement précédent, le Plan Vélo revient sur le devant de la scène avec l’arrivée de François Bayrou, le nouveau Premier ministre. Un changement attendu mais teinté d’incertitudes, notamment en ce qui concerne les aides à l’achat de vélos.
Une instabilité politique impactant le vélo
La France connaît une période d’instabilité politique depuis la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024. Pendant cette période, certains enjeux, tels que celui du vélo, ont été négligés. Sous la direction de Michel Barnier, le plan vélo avait perdu de son importance, menaçant sa continuité.
Le repositionnement du plan vélo par le Premier ministre Bayrou
François Bayrou, nommé en décembre 2024, a replacé le Plan Vélo parmi les priorités lors de son discours de politique générale le 14 janvier 2025. S’appuyant sur la transition écologique, il a souligné que les mobilités douces devaient être développées et soutenues.
Le plan vélo et marche 2023-2027, lancé par Élisabeth Borne en mai 2023, demeure ainsi pertinent. Il se compose de trois axes principaux : assurer l’accès du vélo à tous, promouvoir le vélo comme alternative à la voiture et aux transports publics avec l’ambition de créer 80 000 km d’aménagements cyclables d’ici 2027, et dynamiser la filière du vélo avec 1,4 million de vélos assemblés en France pour la même année.
En outre, le plan vise à encourager le vélotaf avec le Forfait Mobilités Durables, renforcer le stationnement sécurisé, adapter la législation routière, promouvoir le cyclotourisme et le vélo cargo, tout comme le marché du vélo reconditionné.
L’incertitude des aides à l’achat
La question des aides à l’achat reste néanmoins en suspens. Un décret envisageant leur fin au 14 février 2025 pourrait compromettre cette mesure clé. Ces aides couvraient de 300 € pour un vélo électrique à 2 000 € pour un vélo cargo, en fonction des revenus. Entre 2017 et 2022, 300 000 bénéficiaires ont tiré profit de ces aides pour un coût total atteignant 67 millions d’euros.
Également incluses, une prime à la conversion, atteignant jusqu’à 3 000 €, était octroyée lors de la mise au rebut d’un ancien véhicule. La suppression de ces aides pourrait entraver les ambitions du plan, mettant en lumière une potentielle contradiction entre les objectifs fixés et les ressources allouées.
Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, est attendu pour clarifier le futur de ces mesures et confirmer l’engagement du gouvernement envers cette transition écologique indispensable.