Fatbikes électriques : un débat brûlant à Paris

Les fatbikes électriques, bien qu’ils aient déjà suscité des critiques aux Pays-Bas, intéressent désormais la mairie de Paris. Cette attention est due aux préoccupations concernant la régulation de ces vélos, souvent assimilés à d’autres véhicules. Il est essentiel de distinguer entre les modèles conformes à la réglementation et ceux qui ne le sont pas. Toutefois, la question de leur encadrement reste un défi complexe.

Une distinction essentielle entre fatbikes légaux et illégaux

Au Conseil de Paris, le débat sur les fatbikes s’est accentué. Maud Gatel, une conseillère de Paris, a décrit ces vélos comme des “Harley-Davidson sur roues” en raison de leurs pneus massifs et de leurs cadres renforcés. Cependant, cette vision amplifiée ne trouve pas nécessairement un écho dans la réalité. En effet, les fatbikes conformes aux normes réglementaires, tels que ceux bridés à 25 km/h, ne perturbent pas significativement les trajets sur les pistes cyclables. Les avantages des fatbikes résident dans leur meilleure adhérence et leur confort accru. Cependant, leurs pneus volumineux posent quelques problèmes environnementaux.

Le danger des fatbikes débridés

Le véritable problème est identifié chez les fatbikes débridés, qui s’apparentent alors à des mobylettes. Leur vitesse élevée peut être source de confusion et de danger sur les pistes cyclables. Alexis Frémeaux, président de l’association Mieux se Déplacer à Bicyclette, souligne que tant qu’ils respectent la limitation de vitesse et le pédalage, ils demeurent inoffensifs. Les tensions s’intensifient en raison de contrevenants qui importent et modifient ces vélos sans se conformer aux normes en vigueur. Les modèles non homologués, notamment ceux provenant de certains fabricants chinois, échappent à cette réglementation nécessaire.

La réponse des autorités face à la prolifération des fatbikes

Face à cette situation, les autorités parisiennes réfléchissent à des mesures possibles pour réguler l’usage des fatbikes. Maud Gatel insiste sur l’importance de prévenir une anarchie similaire à celle qui a accompagné l’introduction des trottinettes électriques. Bien que ces fatbikes soient des biens privés, le contrôle de leur conformité est primordial. David Belliard, adjoint chargé des mobilités, évoque l’utilisation de bancs de roulement pour mieux identifier les modèles débridés, une méthode déjà appliquée aux Pays-Bas. Il revient aux autorités de s’assurer que les vélos non conformes ne franchissent pas les frontières européennes.

Un avenir à définir pour les fatbikes à Paris

Alors que Paris se penche sur la régulation des fatbikes, la question reste de savoir comment concilier l’usage de ces équipements de mobilité avec la sécurité des usagers et le respect de l’environnement urbain. Les discussions se poursuivent pour trouver une solution équilibrée et adaptée.