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ToggleLimiter les fatbikes en France : une question de sécurité
Depuis plusieurs mois, les fatbikes électriques font parler d’eux aux Pays-Bas. Les problèmes liés à leur conformité ont entraîné des saisies, des enquêtes journalistiques et pénales, et même une élaboration d’un label en coopération avec les autorités. Ce débat s’est également déplacé en France, où la situation est similaire : certains modèles respectent la législation tandis que d’autres, notamment ceux importés, sont facilement débridables.
Une mesure radicale pour sécuriser les fatbikes
Face à ces défis, Armando Muis, PDG de La Souris, propose de limiter la vitesse des fatbikes à 25 km/h. Cette idée détonne car elle va au-delà des recommandations usuelles parfois jugées insuffisantes. Muis précise que cette limitation se ferait matériellement afin de la rendre impossible à contourner par des moyens logiciels. En effet, il note que beaucoup d’accidents impliquant ces vélos surviennent lorsqu’ils sont débridés et dépassent les 25 km/h autorisés.
Des initiatives encourageantes mais controversées
Pour matérialiser cette initiative, les propriétaires peuvent se rendre dans l’une des 24 succursales de La Souris. Les modèles des marques Ouxi et QM Wheels sont concernés. Ce geste s’inscrit dans un effort pour sensibiliser sur l’importance de la sécurité et espérer une réaction législative. Toutefois, le passif de La Souris interroge.
La réputation ternie de La Souris
Malgré des efforts pour redorer son image, La Souris a été impliquée dans une vente controversée de fatbikes. Le ministère public a accusé la société de vendre des modèles dépassant la puissance légale, et l’inspection des transports a confisqué de nombreux modèles. La capacité de débridage facile des fatbikes vendus a également été critiquée.
Une question de crédibilité
Bien que La Souris ait rectifié la situation en rendant le débridage plus difficile, des interrogations demeurent sur l’efficacité et la véritable intention de réduire la vitesse des fatbikes. L’enjeu semble autant lié à la sécurité qu’à l’image de marque de l’entreprise. Beaucoup de clients de ces engins s’intéressent justement à leur capacité à être débridés, ce qui remet en question la volonté réelle de suivre ces mesures restrictives.