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Craintes d’une réduction budgétaire du “Plan vélo”
Une initiative ambitieuse
Le “Plan vélo” de 2 milliards d’euros pour la période 2023-2027 suscita des espoirs dès son lancement. Ce projet vise à améliorer les infrastructures cyclables, augmenter les primes à l’achat et offrir des formations variées pour favoriser le développement du vélo à tous les niveaux. Une première somme de 250 millions d’euros fut allouée pour 2023, suivie d’un appel à projets de 125 millions d’euros à la fin de la même année. Cet appel se concentre sur les zones peu équipées, notamment rurales et ultramarines, qui connaissent des besoins importants.
Les retards dus à des décisions gouvernementales
Le changement de gouvernement, sous la direction de Michel Barnier, semble avoir notablement ralenti cette initiative. Les informations recueillies par Mediapart font état de “coupes budgétaires” relayées par plusieurs associations de cyclistes. François Durovray, le nouveau ministre des Transports, aurait confirmé que 400 dossiers restent en suspens, ce qui paralyse l’évolution du Plan vélo. Frédéric Cuillerier, de l’Association des maires de France, a également souligné ce blocage durant son interview avec Mediapart.
Municipalités laissées dans l’incertitude
Les 16 collectivités normandes, avec leurs 23 projets en attente, symbolisent ce gel budgétaire. Elles espéraient une réponse au lancement de leurs initiatives à la mi-juillet 2024, mais les décisions restent en suspens à cause des changements politiques. Les administrations locales, comme la direction régionale de l’environnement et de l’aménagement en Normandie, expriment leur frustration face à ces atermoiements.
Problèmes financiers pour 2025
Doubler le budget semble difficile d’après le projet de loi de finances pour 2025 qui indique des autorisations d’engagement à 0 euro, contre 304 millions en 2024. Cette diminution budgétaire alarmante rend incertaine l’amélioration des infrastructures pour cyclistes. Alors que la nécessité d’un environnement sûr et développé pour les cyclistes ne fait que croître, les restrictions budgétaires actuelles représentent un véritable frein au développement durable du transport à vélo.