Accell Group, leader du secteur vélo en Europe
Tjeerd Jegen, le dirigeant d’Accell Group, un leader reconnu du marché du vélo en Europe, a partagé ouvertement des informations sur les défis et les succès de son entreprise lors d’une interview avec De Telegraaf. Il a discuté des bénéfices, des pertes et des stocks de vélos massifs après une période prolongée de surstockage.
Accell Group est une figure centrale du secteur vélo en Europe et possède un portefeuille impressionnant de marques telles que Babboe, Batavus, Haibike, KOGA, Lapierre, Raleigh, Sparta et Winora. Malgré ce succès apparent, les années récentes ont été tumultueuses pour l’entreprise en raison de la crise de l’industrie cycliste.
En 2024, Accell Group a affronté une crise profonde nécessitant une restructuration, la délocalisation de certaines unités de production, et la gestion d’une dette colossale de 1,2 milliard d’euros. Cela a inclus la réduction du personnel, et une diminution du score de crédit.
Réduction d’emplois et délocalisation
Dans une récente interview, Jegen a notamment mentionné que l’effectif dans les sites de production a été réduit de façon drastique, passant à environ 150-160 employés. L’entreprise a déplacé certaines productions vers des pays comme la Hongrie et la Turquie où la main-d’œuvre est plus abordable, et se concentre désormais sur la production de vélos haut de gamme à Heerenveen.
Accell a connu un excès de stock majeur de 320 000 vélos, mais a réduit ce chiffre à 210 000 récemment. Jegen vise à atteindre 160 000 vélos en stock d’ici fin d’année, un retour à la normale selon lui. Actuellement, l’entreprise a réussi à réduire ses stocks à 175 000 unités.
Défis du marché
Jegen a expliqué que cette situation de surplus était due à la structure même du marché, où les revendeurs commandaient des vélos pour leur stock comme si chaque commande était déjà une vente effectuée. Le brusque arrêt des commandes a révélé l’ampleur du surstockage auquel ils faisaient face.
Il a récemment été annoncé que les actionnaires principaux d’Accell ont accepté d’injecter 600 millions d’euros pour réduire la dette de l’entreprise, qui reste néanmoins élevée à 800 millions d’euros. Ce financement était crucial pour permettre à Accell de poursuivre ses activités.
Jegen n’hésite pas à faire un état des lieux concernant les résultats financiers, avec un EBITDA qui a chuté et des pertes financières marquées en 2022 et 2023. Il espère toutefois atteindre à nouveau un EBITDA de 140 millions d’euros d’ici 2030.
