Des milliers de voitures électriques seraient stocké en France, mais pour quelles raisons ?

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Stock de voitures électriques en France : les raisons d’un surplus

Il serait simple de dire que « plus personne n’en veut » pour expliquer l’abondance de voitures électriques en stock en France, mais il y a en réalité des facteurs plus complexes. La situation actuelle révèle des signes inquiétants dans le domaine automobile.
La progression des ventes ralentit et plusieurs constructeurs comme General Motors, Porsche, Ford et Volvo ajustent leurs stratégies pour maintenir leur gamme thermique et hybride plus longtemps que prévu. Il est donc légitime de se demander ce qui se passe sur le marché des voitures électriques.

Que disent les chiffres ?

Les résultats du premier semestre 2024 montrent une stagnation notable. La croissance du marché européen des voitures électriques a chuté à 1,3 %, alors qu’elle avait bondi de 53,8 % au premier semestre 2023.

Une étude de Transport & Environnement explique que, si l’Allemagne est exclue, les ventes de voitures électriques dans l’UE ont progressé de 9 %.
Le ralentissement en Allemagne est principalement dû à la fin des subventions d’État pour ces véhicules en fin d’année dernière.
En France, malgré des règles plus strictes pour l’obtention du bonus écologique, les ventes ont augmenté de 14,8 % grâce à la mise en place du leasing social.

Un stock de voitures électriques démentiel

Les constructeurs se sont retrouvés avec un surplus de voitures électriques en stock, anticipant une demande qui ne s’est finalement pas manifestée comme prévu.
Tesla, par exemple, a dû louer des espaces pour stocker ses voitures neuves, notamment dans des parkings et centres commerciaux.
En Europe, des milliers de voitures chinoises électriques restent stockées dans les ports faute de chauffeurs disponibles pour leur transport.

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Stockage pour éviter les taxes douanières

L’UE a imposé des droits de douane supplémentaires sur les importations de voitures électriques chinoises, visant en particulier la marque MG.
En réponse, de nombreux modèles ont été importés avant la hausse des taxes, ce qui explique les stocks élevés.
Volvo, également concernée en raison de son appartenance au groupe chinois Geely, a lui aussi provisionné de nombreux modèles EX30.

Une relance possible de la demande ?

Malgré un ralentissement, la demande n’est pas arrêtée. Les subventions ont été réduites dans certains pays comme l’Allemagne et la France, mais ont été renforcées en Italie et en Espagne.
Les prix des batteries en Chine chutent, ce qui pourrait influencer positivement les coûts des voitures électriques en Europe.
Toutefois, pour que le marché se maintienne sans subventions, les prix des véhicules devront nécessairement baisser.

Vers une baisse des prix ?

Pour qu’une voiture électrique « à partir de 25 000 euros » soit réellement accessible, une réduction significative des prix est nécessaire.
De nouveaux modèles, comme la prochaine ë-C3, devraient arriver en 2025 avec des prix plus attractifs. Les stocks actuels pourront également faire l’objet de promotions pour vider les parkings, mais attention à une possible hausse des prix des voitures produites en Chine à partir de novembre 2024 en Europe.

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