La montée en puissance des Speedbikes en Suisse et leur situation contrastée en France
Un engouement palpable pour les vélos électriques ultra-rapides en territoire helvétique
En Suisse, l’intérêt pour les Speedbikes, aussi appelés vélos électriques de haute vitesse, s’accroît de manière significative. Ces quatre dernières années marquent une tendance distincte, avec un pic de croissance annuel notable de 16.6%.
Cette évolution est grandement attribuable à une réglementation adaptable, favorisant l’usage de ces moyens de transport rapides qui, à l’inverse, peinent à s’imposer sur le marché français à cause de restrictions légales bien plus strictes.
Alors que les Speedbikes séduisent de plus en plus en Suisse, en France, leur adoption est freinée par des lois qui limitent leur potentiel, notamment une vitesse assistée pouvant atteindre 45 km/h, peu exploitée du fait des contraintes en vigueur.
Des statistiques en demi-teinte pour l’industrie cycliste, mais une progression solide des Speedbikes
Des données fournies par Velosuisse, l’association suisse des fournisseurs de cycles, illustrent clairement la situation des ventes sur le marché national. Selon leur rapport de 2023, l’année précédente a enregistré une vente totale de 395 036 cycles, contre 483 562 en 2022, soit une baisse de 18.3%.
Cependant, si le secteur a connu une période de ralentissement, le segment des Speedbikes affiche une résilience impressionnante avec une hausse de 16.6%, représentant 26 559 unités vendues et occupant 6.7% du marché global suisse. Cette performance est à mettre en parallèle avec les années antérieures, où les chiffres de vente ont toujours connu une dynamique ascendante.
Des règles de circulation suisses favorables à la pratique des Speedbikes
Un examen de la réglementation en Suisse explique pourquoi les Speedbikes y connaissent un tel engouement. Contrairement à la France, les dispositions suisses autorisent ces vélos à emprunter les pistes cyclables et adaptent certaines interdictions spécifiques aux cyclomoteurs pour permettre une circulation plus aisée.
La circulation dans les zones piétonnes est également permise sous certaines conditions, recherchant un équilibre entre fluidité de trafic et sécurité des usagers. Niveau équipement, les obligations sont moins contraignantes qu’en France : un casque de vélo classique suffit et il n’est pas nécessaire de porter des gants homologués.
Une nouvelle réglementation en préparation
Il est à noter que des similitudes avec la France subsistent, notamment l’exigence d’une plaque d’immatriculation et d’un rétroviseur. En Suisse, il est aussi requis de posséder un permis de conduire catégorie M, requis pour les cyclomoteurs, pour conduire un Speedbike.
À compter du 1er avril 2024, un compteur de vitesse sera également obligatoire sur ces véhicules, avec un délai jusqu’au 1er avril 2027 pour mettre en conformité les Speedbikes déjà en circulation. Ces subtilités réglementaires sont susceptibles d’avoir un impact significatif sur la popularité des Speedbikes et pourraient signaler un début de tendance similaire dans d’autres pays comme l’Allemagne.
En conclusion, une législation trop restrictive peut clairement inhiber l’enthousiasme des consommateurs pour ces véhicules innovants, qui ne leur offrent pas suffisamment d’avantages par rapport à un scooter électrique ou à un vélo électrique classique.
