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ToggleUne étude suisse révèle une baisse de l’utilisation de la voiture chez les nouveaux propriétaires de vélos électriques
L’intérêt des vélos électriques ne cesse de croître, influençant notablement les habitudes de déplacement de leurs utilisateurs.
Selon une recherche effectuée en Suisse et publiée par des chercheurs affiliés à Taylor & Francis, une statistique remarquable indique que 51% des cyclistes ayant récemment acquis un vélo électrique réduisent leur utilisation de la voiture.
Cette tendance pourrait s’avérer cruciale pour lutter contre la congestion routière, la pollution et les coûts liés à l’obésité, qui s’élèvent à plus de 100 milliards par an, entre autres problématiques liées au choix des moyens de transport.
Impact sur l’utilisation des transports publics
Toutefois, l’étude révèle également que l’adoption du vélo électrique s’accompagne d’une diminution de 61% de l’utilisation des transports en commun, bien que cela puisse être attribué au coût avantageux du vélo électrique comparé aux billets de train, un phénomène peut-être plus spécifique au Royaume-Uni.
En revanche, 8% des participants à l’étude affirment qu’ils utilisent davantage leur vélo traditionnel depuis qu’ils ont un vélo à assistance électrique, bien qu’une majorité semble ne pas revenir en arrière après avoir adopté l’assistance électrique.
Les motivations qui poussent les individus à changer de mode de transport sont diverses et profondes, incluant des considérations de santé, d’âge, ou encore la facilité de transporter des enfants à l’école.
Les vélos cargo modernes sont salués pour leur efficacité à répondre à ces besoins.
Infrastructure et stockage
Pour permettre l’essor du vélo cargo et son adoption en tant que véhicule de remplacement de la voiture, une infrastructure adéquate s’avère essentielle.
Les chercheurs soulignent l’importance de rendre le cyclisme sécuritaire, efficace et séduisant, tout en prenant en compte les problématiques de stockage, notamment dans les quartiers densément peuplés.
La perspective d’abandonner ou de réduire l’usage des transports motorisés est à l’esprit de nombreux cyclistes électriques selon l’étude, avec un pourcentage significatif envisageant de ne pas se tourner vers des véhicules motorisés à l’avenir.
Ceci témoigne d’un engagement envers une mobilité plus durable et moins dépendante de la voiture.
Les recommandations des chercheurs
Faisant écho aux enjeux de décarbonisation des transports, les auteurs de l’étude proposent des mesures promotionnelles telles que des subventions et des essais pour favoriser l’accessibilité du vélo électrique à une population plus large.
La combinaison du vélo électrique avec d’autres modes de transport comme la marche, les transports en commun, le covoiturage ou les vélos cargo est préconisée, ainsi qu’une planification urbaine visant à limiter l’étalement urbain et à promouvoir un développement compact.
Les auteurs insistent sur la nécessité d’aborder la transition modale d’une perspective systémique, reconnaissant que l’introduction d’un nouveau mode de transport peut créer un nouveau système de mobilité où de nouvelles synergies et renforcements mutuels émergent.
Les vélos électriques, et par extension d’autres formes de mobilité, doivent être évalués non seulement pour leur capacité à remplacer les déplacements en voiture à court terme, mais aussi pour leur contribution à un système post-voiture.
Les vélos électriques s’avèrent être un moyen efficace de réduire significativement l’utilisation de la voiture.
Les recherches montrent que l’adoption du vélo électrique entraîne non seulement une réduction des déplacements motorisés, mais favorise également l’augmentation des trajets en vélo, qui deviennent progressivement la nouvelle norme pour de nombreux utilisateurs.